Manger ses crottes de nez pourrait bien être plus bénéfique que vous ne le pensez, affirme Scott Napper, professeur et chercheur canadien. Cette idée pour le moins surprenante émerge de l’étude affirmant qu’absorber ce mucus séché aiderait à renforcer notre système immunitaire contre diverses infections.
Les crottes de nez, qu’est-ce que c’est ?
Les crottes de nez se forment lors de la respiration quotidienne. Les particules qui pénètrent dans notre nez sont capturées par le mucus nasal. Ce mucus agit comme une barrière protectrice, retenant les virus et les bactéries. Après s’être épaissi et séché, ce mucus devient ce qu’on appelle des crottes de nez. Ces dernières jouent un rôle crucial en maintenant la muqueuse nasale humide et en filtrant efficacement les poussières et autres éléments indésirables.
Éléments inhalés | Rôle du mucus |
---|---|
Poussières | Filtration |
Polluants | Protection |
Bactéries et virus | Barrière immunitaire |
Théorie de l’immunité accrue
Napper, en observant sur une longue période de jeunes enfants, a proposé l’hypothèse selon laquelle consommer ses crottes de nez pourrait en fait être un réflexe instinctif de défense. Selon cette théorie, l’ingestion de ces bactéries et virus contient un grand nombre de microbes de notre environnement immédiat, offrant ainsi au système immunitaire de nouvelles « cibles » pour produire des anticorps.
Expérimentation et faits
Pour tester cette théorie, Napper propose une expérimentation avec ses étudiants. L’essai consiste à placer dans les narines des participants des molécules cibles et de diviser le groupe en deux : ceux qui ingèrent leurs crottes de nez et ceux qui ne le font pas. Les résultats de l’expérience pourraient montrer si le groupe consommateur développe une réponse immunitaire plus robuste.
Groupe | Actions | Hypothèse |
---|---|---|
Groupe A | Ingestion des crottes de nez | Amélioration de la réponse immunitaire |
Groupe B | Pas d’ingestion | Réponse classique |
Une vision différente de l’hygiène
Notre société valorise souvent un haut niveau d’hygiène, considérant que plus nous et nos environnements sommes propres, mieux c’est. Cependant, certains scientifiques remettent en question cette approche, affirmant que notre recours excessif aux antibiotiques, vaccins et autres pratiques hygiéniques pourrait en fait perturber le développement naturel de notre immunité, surtout chez les enfants durant leur croissance. Napper et ses collègues pourraient ouvrir une discussion passionnante sur notre rapport au « sale » et au « propre ».
Anciens remèdes : petit clin d’œil
Pour la petite anecdote, au 5ème siècle avant J-C, Hippocrate vantait les vertus de boire son urine, une pratique qui a longtemps été considérée comme thérapeutique et appelée urinothérapie. Cet exemple nous rappelle que les pratiques de santé peuvent évoluer avec le temps.
L’expérimentation proposée par Napper date déjà d’il y a quelques années. Nous ne savons pas s’il a trouvé des volontaires pour avouer qu’ils mangeaient leurs crottes de nez. L’expérience pourrait être tombée à l’eau